A l’occasion d’un comité de pilotage, nous avons été amenés à débattre du ré-accueil suite à accident du travail :
– suite à chaque accident avec arrêt ou seulement « certains » AT,
– qui se charge de ce ré-accueil ( le manager, l’animateur S&ST, le chef d’équipe,…)
– quelle forme doit prendre se ré-accueil ?,
– combien de temps ?
– quels échanges pour rester factuel?
– …
Le ré-accueil est INDISPENSABLE, au même titre que l’analyse d’un accident ou plus largement d’un ENS.
Indispensable parce qu’il :
- fait de l’accident un événement,
- est un acte de management fort,
- complète l’analyse de l’accident,
- permet un échange sur l’accident et ses conséquences entre l’accidenté et son manager
- …
Je pense effectivement que le manager doit être le pilote de ce ré-accueil.
Le formalisme peut se faire à travers la validation de l’analyse de l’accident lorsque l’arrêt est court et une nouvelle validation de formation au poste lors d’un arrêt long (plusieurs semaines).
L’idée a été émise de faire un « tour » d’atelier, de privilégier l’accidenté comme interlocuteur lors de la mise à jour du document unique, de faire témoigner l’accidenté lors d’une réunion d’accueil pour les nouveaux embauchés,…
Toutes les idées sont bonnes en S&ST. Il faut s’accorder avec la victime et que les actions autour de l’événement restent limitées dans le temps afin de ne pas en faire un « sur-événement » voire que le salarié ressente une certaine tension lorsque 2 ou 3 ans après les faits, l’accident soit toujours l’exemple repris…
De mon point de vue :
- durée du ré-accueil : courte quelques dizaines de minutes
- contenu : essentiellement revenir sur l’événement et valider les causes et modifications intervenues
- qui : le manager et éventuellement l’animateur sécurité pour l’analyse de l’accident
- axes possibles : proposer au salarié victime de participer à la mise à jour du document unique, réaliser une visite sécurité dans l’atelier,…
Ce ré-accueil sera toujours tracé et devra intégrer les informations relatives aux changements intervenus depuis l’accident.
Jerome