Vous avez probablement déjà entendu parler du “burn-out”. Il concerne avant tout les professions qui demandent un engagement personnel intense et qui induisent un rapport très développé avec l’autre. Mais nul n’est à l’abri lorsqu’il est exposé à des situations de stress chronique couplées à un fort engagement personnel.
On constate des cas d’épuisements assimilables au burn-out chez des Président(e)(s) d’associations ou des maires par exemple.
Qu’est-ce que le burn-out ?
Avant toute chose, le terme “burn-out” se traduit par un “épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel” (selon Schaufeli et Greenglass, en 2001).
En d’autres termes, 3 dimensions caractérisent le “burn-out” :
- L’épuisement émotionnel
- Le désinvestissement relationnel
- Une diminution du sentiment d’accomplissement personnel
Attention toutefois ces manifestations ne sont pas propres au burn-out ! On peut les retrouver lors d’une exposition prolongée au stress ou à d’autres facteurs de risques. Il est souvent fréquent de confondre la dépression et le burn-out car elles sont deux maladies ayant beaucoup de similitudes. Cependant, il est important d’apprendre à les différencier. Contrairement à la dépression, le burn-out est directement lié au domaine du travail et à un fort investissement personnel.
Les signes (manifestations)d’un burn-out
- Emotionnelles
- Physiques
- Cognitives
- Comportementales ou interpersonnelles
- Motivationnelles ou liées à l’attitude
Les observations possibles
- Le stress au travail
- L’addiction au travail ou Workaholisme
- La fatigue chronique
- Dépression
Les causes du burn-out
Les facteurs de risques peuvent être regroupés en 6 grandes catégories :
- Intensité et temps de travail (Surcharge de travail, longue journée, horaire atypique ou imprévisible, instruction contradictoire, objectif irréaliste ou flou)
- Manque d’autonomie (faible marge de main d’œuvre, pas de participation aux décisions, faible développement de ses compétences)
- Perte de sens du travail (ne pas pouvoir faire un travail de qualité, ne pas être fière de son travail, ne pas se sentir utile, devoir mentir dans ses fonctions)
- Exigences émotionnelles (tensions avec le public, contact avec la souffrance d’autrui, obligation de cacher ses émotions, les conditions de travail) En savoir plus
- Rapports sociaux dégradés (relations conflictuelles avec ses collègues ou sa hiérarchie, harcèlement moral, peu de perspective d’évolution de carrière)
- Insécurité socio-économique (peur de perdre son emploi, condition de travail précaire, restructuration, incertitude sur son poste)
Comment prévenir le burn-out ?
- Agir sur les facteurs de RPS (risques psychosociaux)
- La prévention : informer et former les travailleurs
- Veiller à la charge de travail de chacun
- Garantir un soutien social solide
- Donner des marges de mains d’œuvre
- Discuter des critères de qualité du travail
Savoir catégoriser ces zones de risques permet de mieux connaître ces zones de vigilance.
Si vous estimez être victime de syndromes proches du burn-out ou si vous connaissez des proches qui le sont, n’hésitez pas à en parler dans votre entourage que ce soit personnel comme professionnel. Parlez-en à votre manager, à votre chef de service, à votre hiérarchie ou encore aux ressources humaines. Mais il reste tout de même essentiel de faire appel à un tiers extérieur indépendant et rompu à cette problématique.
Le burn-out ne se soigne pas grâce à un coach ou à travers des prises de médicaments. C’est une pathologie psychologique sérieuse demandant une prise en charge médicale complète.
“ Soigner l’esprit et le corps ”
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