Bonjour,
Après la comédie (in)humaine, j’étais curieux de découvrir le second ouvrage de Julia de FUNES. « Développement (im)personnel » a été largement commenté et décrié par la population de consultants – coachs.
Sortie au début de l’automne 2019, j’avais lu de nombreux commentaires acerbes sur le réseau linkedin. Ayant apprécié le premier ouvrage, je me suis donné un peu de temps avant de prendre connaissance de celui-ci.
C’est désormais chose faite.
Je comprends aussi, beaucoup mieux, les tensions que ces quelques pages ont pu engendrer auprès de la population des coachs.
Sur un ton assumé par son parcours de philosophe, le cheminement nous amène à penser notre position individuelle à travers notre regard, celui des autres et nos émotions, trop souvent masquées.
J’aime le ton et les arguments. J’aime la philosophie, en général, même si elle semble trop haut perchée pour moi sur de nombreux thèmes.
J’aime moins la critique ouverte des coachs. Ils répondent à un besoin, qu’ils ont certes créé et développé mais qui est positif pour la plupart des personnes accompagnées.
J’aime par contre la critique des formations de coachs… combien sont-elles réellement ? quelles sont les plus pertinentes ?
J’aime la critique sur les ouvrages et publications nombreuses vantant des réussites en « x » leçons ‘être un bon manager en 5 leçons’, ‘mieux se connaitre en 3h’,… j’avais pratiqué, moi-même cette critique lorsque j’avais publié un article il y a quelques temps sur la recette en prévention pour faire comme les autres.
Je suis plutôt en phase avec le discours de fond de Mme DE FUNES concernant la recherche individuelle de son authenticité, ses origines, son moi profond…
Cela fait écho à l’ouvrage sur les émotions que je présentais il y a peu de temps. A trop cacher notre fonctionnement et nos convictions, nous sommes nombreux à être déphasés entre le paraître et l’être. Cela ne peut être que problématique sur le moyen-long terme. Le funambule s’exerce et répète ses gammes pour être performant lors de ses représentations. Il n’est pas en continu sur un fil, son exercice est limité dans le temps et ne dure pas des heures, des jours, des mois voire des années comme on peut le vivre en entreprise.
Aussi, le coach peut sans doute aider à son propre positionnement mais il ne s’agit qu’un vecteur parmi d’autres. C’est un moyen, en partie, risqué par l’influence individuelle de votre accompagnateur(trice). L’objectif est bien de se redécouvrir et non de s’enfermer dans un mantra répété des centaines de fois.
Le plaisir, les émotions sont, sans expertise et avec un avis purement personnel, les vecteurs qui doivent nous permettre un positionnement plus authentique.
Parcouru par curiosité et continuité à d’autres lectures, cet ouvrage me semble moins apte à créer un pont vers des sujets de santé-sécurité au travail. Sauf à faire le lien vers les accompagnements individuels au sein d’une organisation et les RPS ? j’ose exprimer que plus les coachings individuels sont nombreux au sein d’une organisation plus cette organisation est inadaptée et dangereuse pour les Femmes et les Hommes qui la composent.
Le coaching comme EPI là où les organisations ont échoué à créer un climat favorable aux unités qui la composent.
Bonne journée
Jerôme