Culture en S&ST et certifications multi-référentiels

La S&ST est un sujet qu’il faut partager et l’organisation de nombreux cursus sous la forme QHSE amène les entreprises à intégrer les sujets de S&ST dans le cadre de l’amélioration continue. Ce projet est louable et permet de placer la S&ST dans une démarche globale avec des échéances de réalisations.

Cependant, ce n’est pas la certification qui fera la culture d’entreprise, mais plutôt l’engagement au plus haut niveau de l’entreprise et son animation quotidienne.

La sécurité, comme les autres domaines que sont la qualité et l’environnement, ne doit pas être une priorité d’entreprise mais se placer en tant que valeur.

Il ne faut pas perdre de vue que contrairement aux autres « systèmes« , le sujet central n’est pas aisé à mettre en équation et n’est pas régi par les lois, il s’agit de l’Homme.

Et c’est pourtant ce point central que nous oublions trop souvent.

De nombreux managers QHSE, ou développement durable, risk managers,…, pensent trop à travers l’atteinte de l’objectif chiffré et en oublient le travail réel des personnes de terrain.

Les procédures, modes opératoires et autres consignes sont des moyens forts utiles pour poser les bases, définir des règles, mais elles ne peuvent pas anticiper tous les aléas de production, de temps, de climat,… qui seront pris en compte et gérés par les Hommes.

Un document d’étude de la DARES, n°165 de septembre 2011 portant sur « les changements d’organisation du travail dans les entreprises et ses conséquences sur les accidents du travail des salariés« donne des voies de réflexion concernant la certification ISO 9001 qui aurait tendance à particper à la réduction dans AT alors que la « labellisation » participerait à leur augmentation.

 

Nous nous rapprochons ici sans doute de la diffculté de donner du sens au travail lorsque même les responsables n’ont d’autres explication que « c’est le client qui le demande »…

 

Les systèmes d’organisation et d’amélioration continue doivent aider à comprendre le fonctionnement d’entreprise avant de vouloir le changer. Que ce soit en qualité ou en sécurité, il est primordial de s’appuyer sur les pratiques de chacun afin de valoriser les réussites plutôt que de blâmer les erreurs.

Le management par un système intégré doit permettre d’expliquer les attentes des clients et donc les limites de conformité d’un produit tout en préservant l’Homme sur le long terme.

La S&ST doit être vue uniquement dans une démarche globale d’entreprise dans un cadre de performance, de compétitivité et de production. Ainsi, l’animateur a un véritable rôle à jouer dans l’accompagnement du changement.

Si nous voulons être acteurs de l’économie de demain, il faut rendre à l’Homme sa place au coeur de l’entreprise.

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