Le mode dégradé
Le personnel de maintenance fait partie des populations exposées à l’ensemble des facteurs de risques d’une organisation. le mode dégradé et ses conséquences sont l’une des causes des accidents les plus graves. En sécurité au travail, c’est un sujet central. Dans ce cas, on parle d’accident à haut potentiel car, « on passe souvent très près ».
La maintenance intervient en prévention des risques et doit faire preuve de discernement lorsqu’il s’agit de travailler dans « l’urgence ». Il en est de même pour les managers à travers leur devoir d’exemplarité.
Ainsi, on m’interpelle fréquemment sur l’impossibilité de travailler machine à l’arrêt car les problèmes se diagnostiquent et se résolvent très souvent lorsque l’on peut constater le dysfonctionnement en marche normale.
Pour parler de mode dégradé, il faut qu’il y ait défaillance.
Il peut être tentant de « shunter » un sécurité de carter pour observer voire régler le défaut en fonctionnement.
Sécuriser l’intervention en mode dégradé.
Un exemple de réponse se trouve ci-dessous :
1 – La première des sécurités sur une machine est sa fiabilité ( Plus l’équipement est fiable, moins les interventions sont fréquentes – Il faut néanmoins prêter attention à s’assurer de la compétence des intervenants lorsque l’intervention devient trop rare...)
2 – La seconde des sécurités est la conduite par une personne formée et connaissant parfaitement le fonctionnement de son équipement.
3 – En complément, il est possible d’installer une caméra sur trépieds afin de ne pas attendre que le dysfonctionnement se reproduise (il suffira de visualiser la vidéo au moment opportun pour visualiser le défaut).
4 – La gestion des modes dégradés se prévoit lors du cahiers des charges de conception et d’achat de l’équipement (s’il faut prévoir une commande déportée permettant un travail en petite vitesse sur la base d’une poignée trois positions cela doit se faire dès l’origine du projet)
5 – Une intervention en mode dégradée (cf le Code du Travail) est possible uniquement :
- pour du personnel formé et désigné (habilitation individuelle)
- à l’aide d’une commande déportée (trois positions) assurant l’arrêt immédiat de la machine dès lors qu’il y a crispation ou relâchement du bouton de commande,
- de préférence en vitesse lente.
- en sélectionnant la zone d’intervention de telle sorte qu’en cas d’ouverture d’un autre carter sur sécurité, l’équipement s’arrête immédiatement.
Ce fonctionnement anormal s‘identifie et ne s’ignore pas.
Si je n’aime pas parler d’interdit : il est inconcevable d’autoriser à un quelconque moment qu’une personne se fasse enfermer dans une enceinte de fonctionnement. Aucune exception ne peut être tolérée.
Limites pour le préventeur
Le préventeur aura beaucoup de difficultés à identifier l’ensemble des modes dégradés dans l’évaluation des risques. Il convient d’échanger ouvertement avec les personnes concernées et les (in)former des risques auxquels ils s’exposent.
les interventions en mode dégradé peuvent relever d’une certaine habitude comme sur la photo illustrant l’article. Les interventions en mode chantier / entretien sont des sources non négligeables de risques
Le personnel de maintenance se dit souvent apte à consigner une installation en affichant son habilitation électrique. En complément, Il ne faut pas oublier les risques liés aux énergies et fluides afin de ne pas oublier les phénomènes de pression, de balan, d’inertie,…
Les dysfonctionnement récurrents doivent être chassés et la fiabilité est la meilleure solution. On ne fait pas dériver un équipement pour faire de la grande série vers un équipement avec des changements de production sans impact sur sa fiabilité et les interventions humaines.
Le mode dégradé se doit d’être discuté et affiché pour le régler au cas par cas.
Jerome
We should always consider safety first, especially in construction and engineering projects. We know that many employees are not taking necessary safety measures while working. We should take strict measure against them for their own safety. Thanks for the share.