ILO-OSH 2001 et examen initial – 3.7

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Cet examen initial est une démarche nécessaire et utile lors de tout objectif de structuration ILO-OSH 2001.

Que l’organisation soit récente ou plus ancienne, l’animateur sécurité devra se plier à cette exigence pour connaître les forces et les faiblesses de son système.

Cet état des lieux est fort utile avant de s’engager dans une démarche de changement et de structuration en S&ST.

 

Le terme « initial » pourrait être perçu comme le point de départ ultime d’une démarche S&ST. Cependant, il peut être interprété comme initial dans le cadre d’une réorganisation ou d’un virage important de l’entreprise en S&ST.

J’ai assisté à un audit de « certification » ILO-OSH 2001 il y a quelques temps pendant lequel, l’auditeur n’a pas abordé ce sujet (pour lui, le site avait entamé sa démarche depuis longtemps et cet examen initial lui semblait surperficiel…)

 

Il me semble essentiel afin d’aider à établir une cartographie précise de la situation en S&ST par :

1 – L’actualité et recollement réglementaire – où en est l’entreprise, l’organisation vis à vis des obligations qui lui incombent, que ce soit la réglementation, les recommandations, les orientations de la profession,…

2 – L’évaluation des risques – quelle organisation, maîtrise efficace par rapport aux dangers identifiés, acceptabilité de certaines situations, hiérarchisation des situations à risques, plan d’actions, bouclage et réévaluation,…

3 – L’analyse des événements non souhaités (ENS) et la surveillance de la santé des salariés.

 

La conformité réglementaire doit être évaluée mais il reste difficile de hiérarchiser les actions à réaliser.

Je penche pour  s’appuyer dans un premier temps sur les points repris également dans la convention collective, les orientations de la profession puis les arrêtés préfectoraux. Ces 3 premiers supports sont souvent en doublon de la réglementation sécurité et conditions de travail. Ils portent également sur des sujets de formation, d’organisation et de technique.

Il va sans dire que des points importants de non conformité d’équipements de travail où de personnel non formés sont essentiels mais j’estime que lorsque l’on se pose des questions de structuartions en S&ST les basiques sont réalisés…

 

L’évaluation des risques doit être claire en terme de méthode de travail (comment est réalisée/suivie/mise à jour l’EvRP?) un mode opératoire doit nécessairement être écrit). Cette EvRP doit être consolidée par une personne unique ou un comité de pilotage afin de s’assurer de la cohérence dans les évaluations des différentes situations de travail.

L’évaluation de la criticité, la maîtrise ou l’acceptabilité de certaines situations sont des sujets apparaissant dans le mode opératoire afin que la règles soit sans équivoque.

A l’issue, selon la méthode EvRP retenue, l’animateur/préventeur aura plusieurs possibilités pour proposer des axes prioritaires, citons par exemple :

 – Dénombrer les situations à risque/risques cités

 – croiser criticité et risques

 – piloter selon différents niveaux (site ou usine dans son ensemble / ateliers / postes)

 – …

 

L’analyse des ENS doit être systématique et selon le niveau de maturité et l’accidentologie du site, il est nécessaire de fixer des règles a minima. Selon la sinistrailité et l’accidentologie, les sites aujourd’hui vont analyser uniquement les accidents avec arrêt alors que certains s’intéressent aux dysfonctionnements/précurseurs d’ENS potentiellement plus graves.

Un point me paraît essentiel dans chaque cas : l’analyse structurée par une méthodologie partagée et pour laquelle les participants aux analyses sont formés. Ma préférence va à l’arbre des causes voire à la méthode des 100 questions lorsque l’on est plutôt béotien.

Une analyse statistique des typologies est essentiel ainsi qu’une cartographie sur plan des ENS.

 

A l’issue de l’analyse de ces 3 données d’entrée, l’animateur sécurité devra être en capacité à établir son plan d’actions en les croisant. Les améliorations de l’évaluation des risques agissent potentiellement sur la réglementation. Les actions menées suite à un AT permettent parfois d’agir sur des points de non conformités.

Chacun devra être en mesure d’établir une cartographie permettant à chaque acteur de l’entreprise de se sentir investi que ce soit sur des résolutions de conformité, d’actions de communication/formation ou d’aménagements de postes.

De mon point de vue, la réglementation reste un domaine piloté par l’équipe de direction, il est donc parfois inoportun d’être trop présent sur le sujet pour les encadrants de proximité.

 

Il y a beaucoup à dire sur ce sujet. Chaque situation, relativement à la maturité de l’organisation est différente. Je suis donc à la disposition de chacun pour échanger.

@+

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