La perception du risque – de l’acteur au manager

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Bonjour à toutes et à tous,

Les deux dernières semaines, j’ai vécu à la fois les voeux de chacun me souhaitant une année en toute sécurité et bien sûr la santé mais également des accidents particuliers et nombreux comme je n’avais jamais connu en près de 20 ans…

Ces circonstances ont été, une nouvelle fois, la possibilité de confronter les visions et la perception du risque de chacun. L’accident est toujours malheureux par son aspect humain mais est-ce la priorité du préventeur au risque de se focaliser sur des ENS moins graves que certaines situations du quotidien. 

Je pense que notre perception du risque est largement déformée suite à une accident du travail, surtout pour le manager direct. Il est donc important pour le préventeur de positionner le curseur au bon endroit entre l’événement survenu et les risques présents. L’analyse des ENS est indispensable à plusieurs titres :

 – se pencher sur les faits;

 – prendre du temps aux managers directs;

 – participer pédagogiquement à la recherche des causes avec les managers pour faire prendre conscience des différentes ramifications menant à l’ENS.

Cette recherche à une vertue qui est d’élargir le champ  des « causes » visibles pour les managers directs. Humainement, nous faisons tous des raccourcis et l’analyse construite d’un accident aide à une perception élargie des risques (qu’ils soient, professionnels, juridiques ou économiques).

Un accident d’origine électrique ne peut et ne doit pas être traité au même niveau qu’une torsion de cheville sur un sol plan… Je reste convaincu que chaque ENS mérite une analyse toutefois les gravités potentielles diffèrent. Il faut savoir mettre en exergue, dans l’EvRP, à l’identique, les risques majeurs.

Chose facile sur la papier mais moins évidente dans la réalité. Mon rôle de préventeur, je pense, est justement d’aider à partager une certaine perception du risque pour résoudre les situations « grotesques ». 

Je me suis rendu compte que cette perception à partager n’est pas si évidente mais qu’elle est, de mon point de vue, un travail de fond nécessaire.  A avoir trop focalisé sur le Tf, le manager peut ne pas dissocier un ENS d’un autre alors que la survenance est aléatoire et que l’on peut passer près d’événements graves et ne jamais les analyser (et parfois ne pas les voir du tout – pas de transmission d’information selon la transparence et les échanges au sein des équipes).

Cette perception du risque, je suis curieux de savoir comment vous la partagez?

@+

Jerome

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