Lorsqu’une dérive habituelle mène à l’accident.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Non classé
  • Commentaires de la publication :0 commentaire
  • Temps de lecture :5 min de lecture

Bonjour,

Je vais revenir sur un événement qui m'a été relaté récemment et m'interroge sur la capacité d'un encadrement à intégrer la santé au travail mais aussi sur les équipes terrain qui 'oublient' de se protéger.

J'avais constaté que les contrats précaires (CDD et intérimaires) ont parfois des difficultés à remonter les blessures bénines ou les presqu'accidents dans un contexte conjoncturel difficile. Est-ce surprenant ou non ? Je me dis qu'avec autant de chômage, les personnes sous contrat déterminé se protègent dans un cadre d'emploi potentiel plus stable. Pour autant faut-il blâmer ces comportements ? je ne suis pas certain de la réponse et je comprends que cette situation se produise lorsque la culture sécurité n'est pas acquise.

Aussi je m'interroge lorsque ce comportement est dupliqué par une équipe de titulaire managée par un chef d'équipe qui reste exposée à un risque. Est-ce qu'il viendrait à l'idée de l'un d'entre nous de mettre la tête dans la gueule d'une bête sauvage comme un lion ou un tigre ?

Moi, non !

Alors comment expliquer que des personnes restent exposées à un produit chimique odorant (suite à un dysfonctionnement) pendant toute la durée de leur poste de nuit et que le préventeur comme l'encadrement apprenne le matin que l'une des personnes est aux urgences???

Alors que la prévention semble prise en charge dans cette organisation, il arrive pourtant un événement de ce type. Je vous rassure, les conséquences humaines n'ont pas été conséquentes.

Pour avoir échangé avec le préventeur (nous sommes assez proches) et l'encadrement, nous ne voyions pas initialement ce qu'il s'était passé.

ET pourtant comme souvent, le recueil des faits et l'analyse des causes met en avant un dysfonctionnement récurrent, toléré par chacune et chacun depuis trop longtemps. Lors du poste évoqué ci-dessus, nous sommes passés au-delà du seuil de tolérance (biologique dans ce cas, ce qui a déclenché une toux importante et une irritation des yeux de la victime) – Vous pourrez revoir l'article attaché ci-dessous qui évoque l'écart aux procédures –

 

Dans cet événement, l'ensemble de l'équipe a joué avec les règles et surtout la tolérance depuis trop longtemps et l'accident s'est produit. Je me demande comment éviter de reproduire cet événement demain. Nous sommes ici face à ce que nous rencontrons chaque jour sur la route. les règles sont insufisantes et la bienveillance est nécessaire. Sans doute manque-t-il une pleine compréhension de sa fonction par le chef d'équipe et que dire de la personne qui reste exposée pendant toute la durée d'un poste?

Une question : comment travaillez-vous avec vos équipes de nuit, de WE, pour les intégrer pleinement et faire comprendre qu'ils font réellement partie de l'entreprise ?

Cet événement ne serait jamais survenu en journée, j'en suis certain.

je me ferai le relais de vos remarques.

merci

 

Jérôme

Laisser un commentaire