le bonheur au travail ou le travail comme valeur !

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Hier 20 juin 2017, bonne journée à Préventica 2017, avec une pause méridienne sous le soleil de l’ile de la Cité… un peu chaud ce qui fait que j’arrivais hier à plus ou moins 3litres de boissons ingurgitées (un coca de 50cl et 2,5l d’eau) et pourtant j’ai toujours eu soif et envie d’une piscine personnalisée à température adaptée à mon envie…

Cela fait désormais une semaine que les T° sont élevées, j’ai commencé par un 35° dans le sud-ouest pour revenir en pays de la Loire en fin de semaine et le relais était pris pour assurer ce temps exceptionnel.

Je m’égare et pourtant j’en arrive aux faits : deux doubles pages (voir pdf ci-dessous) portant sur le bien-être la santé-sécurité et la qualité de vie au travail dans le journal les Echos du 20/06/2017 en pages management. Préventica intéresse hors du champ des préventeurs et se présente désormais comme « the place to be » pour les DRH et directeurs des relations sociales… cela me rassure puisque j’ai toujours vu l’animateur de prévention comme un faiseur de lien social au sein de son organisation (cf article – le rôle social du préventeur -)

Peut-on trouver le bonheur au travail ? a priori oui puisque souvent les couples se font et se défont au travail… et voilà pour ma réponse ! un peu court mais d’une réalité profonde… il y a donc un peu de bonheur au travail quand on y trouve les bases de sa construction familiale.

Non sérieusement, une fois n’est pas coutume, je vais vous raconter une histoire personnelle qui maintient mon optimisme sur ce sujet.

« Qui de plus sérieux qu’un banquier ? Mon papa travaillait au sein d’un banque en province où il a fait toute sa carrière en conseiller clientèle en gagnant la confiance et accompagnant les modestes comme les plus riches à gérer leur revenus et leurs patrimoines avec semble-t-il de bons résultats. Il faisait des soirées régulièrement avec ses collègues et ils en restent parmi les meilleurs amis de mes parents. Enfant, je me souviens surtout des pique-niques d’été près d’un plan d’eau à l’un des salariés où nous passions un moment formidable et je me disais du haut de mes 6-7 ans « c’est bien ce que fais papa, je veux faire pareil » tellement l’ambiance était bonne.

 

Et puis, avec le recul, je pense avoir identifié le début du changement quand cette entreprise a fait le choix de commencer à changer de directeur d’agence très régulièrement puis de muter l’adjoint de direction et quelques années plus tard de supprimer ce même poste.

On a commencé à vouloir faire de mon père un commercial féroce… mais bon ça, c’est parce qu’ils ne le connaissaient pas. Et surtout à intégrer un concurrence plus importante entre « collègues » et plutôt que cultiver son secteur, chacun devait élargir son champ et prospecter à outrance (une des bases du business révèle que ce sont rarement les mêmes commerciaux qui développent et qui cultivent…). C’est un peu comme cela qu’est parti le bonheur dans son travail et aussi une certaine productivité (et oui car il a commencé à faire attention à ses heures travaillées alors qu’avant son employeur « gagnait » ~15% de temps par son engagement!)

On dirait aujourd’hui, je crois pouvoir dire que son intelligence émotionnelle est au top comme son empathie pour autrui ce qui aide dans ce domaine. J’étais ado quand je l’ai vu pester pour la première fois contre ses chefs alors qu’il avait toujours défendu son entreprise. Il a dû rendre compte sur des objectifs de placements « incohérents, je ne peux pas vendre ça à mes clients » l’ai-je entendu dire.

Le sens de l’entreprise était perdue… elle était entrée dans l’ère de la commercialisation sans détours et pour mon père, cela s’apparentait à vendre un troisième aspirateur à quelqu’un qui en possède deux. Et là je me suis dit que ce n’est plus ce que je voulais faire car lui-même nous en dissuadait ».

Le bonheur tient a peu de choses et l’intérêt pour un métier aussi… vous me direz, finalement, cette amour du métier de mon père, je ne l’ai pas totalement perdu puisque je suis adjoint aux finances dans ma commune…

Sans transition et sans généraliser, la schizophrénie s’est développée dans les organisations pour créer les tensions actuelles : effacement des pratiques du passé et opposition des générations plutôt que construction (tout n’est pas bon mais tout n’est pas à jeter), organisations en silos ou matricielles (de mon point de vue nous arrivons à des dérives similaires), objectifs et injonctions contradictoires, oubli du client final alors qu’il fait le business (le client a de la mémoire, surtout quand cela se passe mal !).

Le bonheur, nous n’en parlions pas il y a quelques années. Peut-être est-ce l’un des méfaits de la mondialisation, un dommage collatéral de ce changement rapide qui a bousculé notre environnement et nos organisations. Je reste positif et suis certain que notre exception française est en capacité à prendre le relais et assurer les salariés comme les dirigeants certains y arrivent. Je vous incite juste à susciter des initiatives, de la créativité et valoriser le changement en assurant une communication transparente et sans plafonds (ou plancher) de verre (c’est-à-dire montant comme descendant).

Le bonheur est possible mais on ne doit pas trop le chercher car s’il n’est ne se trouve pas dans un jardin géré par les salariés ou des massages, un baby-foot, une salle de pause mais cela peut y contribuer.

Je reste convaincu que chercher le bonheur au travail est un ersatz et qu’il nous faudrait plutôt s’engager dans la voie de « valoriser la valeur travail » en redonnant les lettre de noblesse à l’entreprise qu’elle soit orientées sur les services, l’industrie ou l’artisanat.

Si cela n’est pas toujours facile, identifiez les compétences « cachés » de vos équipes pour les mettre en avant, vous aurez des gens plus productifs et plus heureux… je l’ai testé c’est formidable !

cet article aura une suite proposé par l’un des abonnés à ce blog…

Jérôme

P.S. et surtout n’hésitez pas à réagir

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