Bonjour,
je crois que c’est la seconde fois que je relaie un article sur le sport en lien avec le risque (je crois me souvenir de celui sur Kilian Jornet en septembre dernier…)?
Cet article fait écho à mes pratiques et mes constats. Je dédie d’ailleurs cet article à un certain Lionel qui a fini le TDS en août dernier en tout juste 24h… et qui cette année sera sur la grande boucle de l’UTMB.
J’ai toujours fait du sport, à tel point qu’au lycée j’étais en classe adaptée pour pratiquer de l’athlétisme alors que mon sport de prédilection était le judo. A cette époque, courir 5km pour moi était un véritable calvaire, je me souviens des cross du lycée comme un moment fort désagréable.
Et puis après une coupure de plus de 10 ans, j’ai repris le sport en essayant le judo (trop de contrainte par rapport à mon emploi du temps, ça ne dure pas), je me mets à la course à pieds et j’insiste : un premier 10km, un semi…et la direction des course nature.
Une révélation « la montée de la Rhune » dans les Pyrénées 13km seulement mais près de 1000m D+&-! Trop tard, le virus était attrapé, c’était il y a 10 ans.
J’ai commencé à faire des courses natures autour de chez moi dans mon plat pays ligérien et tenter des trails dans les Vosges, l’Eco-trail de Paris et puis mon plaisir véritablement reste les Alpes avec de véritables montées et des descentes difficiles pour moi.
Néanmoins, la course à pieds a été également la seule cause d’arrêt de travail dans ma vie professionnelle en 2013. Problème de diagnostic, douleurs qui durent, résultat plus de 2 ans sans pratique régulière. Désormais, depuis septembre 2016, j’ai opté pour une pratique diversifiée et j’alterne systématiquement CAP/natation/vélo (VTT ou route) peu importe l’ordre en essayant de tenir par séquence de 10jours.
Alors pourquoi cet article me parle particulièrement :
1 – Sans avoir d’objectif à court terme dans la pratique du sport, mon esprit est orienté à moyen-long terme sur des efforts de 6 à 8h et des distances de 50 à 80km en CAP.
2 – Prendre des risques là où notre environnement est aseptisé ? Possible qu’il y ait un peu de cela. Le VTT, en particulier procure des sensations particulières, les endorpohines après une course longue participent aussi à ce sentiment d’invincibilité…
Ensuite je me pose quelques questions
3 – Quelle est la limite ou plutôt l’équilibre pour salarié entre un hobby de ce type et son job quotidien ? n’y-a-t-il pas un moment où la fatigue peut engendrer un risque accru d’accident ?
4 – En qualité de dirigeant ou de sportif ultra : arrivez-vous à valoriser la pratique d’un de vos salariés ou inversement à valoriser l’entreprise qui peut vous soutenir ? et si oui comment ?
De mon côté, l’un des premiers supports de pub que j’ai utilisé… c’est moi même avec la réalisation de T-shirts techniques que j’utilise pour chacune de mes courses. Je m’auto-supporte 😉
@u plaisir de discuter et pourquoi pas de se retrouver en pleine nature.
merci de vos points de vue et commentaires
mens sana in corpore sano
Jérôme
Pour ma part, c’est la passion de la course pédestre et le plaisir à l’état pur d’être en pleine nature, en haute montagne, au milieu de paysages immenses et sublimes qui m’animent et me motivent. Même les nuits sont féeriques. Une autre ambiance se créée, l’ouïe prend plus de dimension, les températures baissent, on perd la notion du temps… On recherche toujours la performance, mais je vois et pratique l’ultra comme un grand voyage au bout de soi-même. L’UTMB et ses courses en sont la vitrine mondiale avec ~35% de français sur la ligne de départ et plus de 90 pays représentés… c’est le RDV des passionnés de la discipline. Humainement, on retrouve une réelle solidarité et compassion entre les coureurs car tôt ou tard, on traverse tous des moments difficiles.
Vis-à-vis de la gestion Boulot – Famille – Accotés – Entrainement, cela impose une réelle organisation et hygiène de vie (alimentation qualitative & quantitative, phases de récupération, de sommeil, être à l’écoute et prendre soin de son corps) et une préparation physique adaptée aux objectifs, avec des jalons.
Concernant les risques, je me suis toujours entrainé avec rigueur, méthode, intensité et dans la durée, par rapport aux objectifs que je prépare. On apprend à connaître son corps, ses besoins et ses limites. Ces courses d’endurance imposent de maîtriser tous les paramètres car dans la durée et avec la fatigue, un rien peu anéantir des mois de préparation