"Faut-il changer d'emploi pour améliorer ses conditions de travail"
« Entre 2013 et 2016, 23 % des salariés qui ont changé d'emploi ou de profession ont fortement amélioré leurs conditions de travail, contre 13 % des salariés stables. Leur bien-être psychologique s'est lui aussi amélioré. Cependant, ceux qui ont changé d'emploi ou de profession sont également un peu plus nombreux (17 % contre 15 % des salariés stables) à voir leurs conditions de travail se dégrader.
Quitter l'industrie ou la construction réduit l'exposition des salariés à des contraintes physiques, tandis que ne plus travailler dans les secteurs des services limite l'insécurité socio-économique.
Pour les salariés qui ne changent pas d'emploi, la survenue d'un changement organisationnel est associée à un fort risque de dégradation des conditions de travail et de la santé entre 2013 et 2016. Ce risque est bien moindre lorsque les salariés ont été bien informés et qu'ils ont pu participer aux décisions concernant le changement. »
Cet article de la DARES, une fois de plus met en avant le principe de la prise de risque et de son « retour sur investissement » personnel. Cette source d’informations devrait être mieux prise en considération par de nombreux accompagnateurs du changement et coachs. Les techniques d’approche et d’analyse sont un élément de progrès et d’analyse. Toutefois, les actualités et les faits servent à coller au plus près de notre société.
Aussi, la DARES œuvre à nous faciliter la lecture de notre société.
Cette étude apporte des axes de travail et de réflexion pour toutes les organisations.
L’organisation plus que tout autre axe influence les conditions de travail. Je parle bien ici de conditions dans lesquelles on exerce son travail et non pas de qualité de vie au travail ou de bien être au travail. Ces deux derniers termes sont des conséquences (in)directes des éléments concourant à la réalisation de son activité qu’elle soit associée à de la production industrielle, un service de santé ou un agent d’accueil (que sont les conditions de travail).
Être ou devenir acteur de son changement est un levier réel pour améliorer ses conditions de travail. Toutefois, comme nous le voyons sur de nombreuses illustrations publiées sur les réseaux sociaux, tout le monde est, a priori, près au changement et dès que vous enclenchez la première vitesse du changement effectif, c’est « courage fuyons ».
Tout n’est pas rose dans le changement, cette étude montre qu’une part non négligeable de personnes impactées par un changement d’organisation peut également y perdre.
Sans être étonné, l’approche réglementaire et son respect influent également sur ces conditions de travail. « Ainsi, les salariés qui disaient en 2013 bénéficier d’un entretien annuel d’évaluation portant sur des critères « précis et mesurables », mais ne le disent plus en 2016, ont une probabilité nettement plus forte de connaître une détérioration de leurs conditions de travail (14), et l’inverse est vrai en cas d’introduction de tels entretiens. L’introduction d’objectifs individuels chiffrés est concomitante à une détérioration encore plus importante (15), tandis que la suppression de tels objectifs s’accompagne d’une amélioration significative ».
Les entretiens annuels sont, a priori, le gage d’un certain dialogue ouvert qui se ressent lorsque ceux-ci sont supprimés. Les objectifs individuels tendent également à impacter négativement les conditions de travail.
A vous de vous faire votre avis et piocher dans cette publication les éléments qui vous parleront le plus… une belle source d'informations pour les entreprises en recherche de changement
Merci.
Jérôme
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Faut-il changer d'emploi pour améliorer ses conditions de travail ?
Entre 2013 et 2016, 23 % des salariés qui ont changé d’emploi ou de profession ont fortement amélioré leurs conditions de travail, contre 13 % des salariés stables. Leur bien-être psychologiq…
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