Culture de sécurité et culture de prévention
L’idée de la culture de sécurité n’est pas nouvelle et elle plait même beaucoup selon sa position dans l’entreprise.
L’approche consiste à travailler sur les habitudes de chacun(e) pour y révéler les failles comportementales (aller vite, s’exposer à un risque, faire par habitude, laisser faire,…).
En parallèle, l’Homme est un organisme vivant doué d’intelligence qui, pour « avancer » dans la vie, prend des risques :
- Se lever le matin,
- Se déplacer,
- Avoir une activité physique,
- Bricoler
- …
Aussi, on cherche dans les entreprises à, parfois, aller à l’encontre de notre nature. Le chef d’entreprise ou le directeur général sont des individus prenant des risques au quotidien, pour eux et pour l’ensemble de leurs équipes.
La prise de risque est louée également dans l’entreprenariat car sans elle, aucune innovation et aucune entreprise.
L’enjeu de la prévention des risques pour le dirigeant est aujourd’hui peut-être autant la pérennité de son organisation que la protection vis-à-vis du risque juridique. L’impact économique n’est que la conséquence de l’enjeu humain. Sans accident ou maladie professionnelle, l’entreprise tendra vers un taux plancher en matière de cotisation.
Alors oui, moi aussi, je prône la culture de prévention avec un intégration dans l’entreprise par une approche globale des risques et de la culture propre à l’organisation concernée. Cette démarche ne se décrète pas et elle n’est pas un copier-coller d’une entreprise à l’autre. C’est encore moins par la formation que l’on transforme l’essai.
Une démarche de culture de prévention est à rapprocher d’une gestion du changement. Elle est à initier par l’équipe de direction en lien avec les salariés dans un but précis affiché à moyen terme. Cette vision est déclinée par thématiques puis décryptée pour les équipes avec des jalons précis et des « outils » aidant au franchissement des étapes. C’est pourquoi, malgré mon profil de préventeur pur jus, je suis assez convaincu que ces démarches s’organisent en associant différents profils hors du champ de la prévention pour conserver cette approche systémique en inclusive de la S&ST.
C’est sans doute pour cela que je me retrouve pleinement dans la démarche ZAV « Vision Zéro Accident » porté par l’AISS.
L’approche est centrée sur l’Homme au sein d’une organisation. Les étapes sont claires et simples à dérouler.
Il s’agit d’une recette applicable partout où chaque organisation prendre un peu plus de temps sur l’un ou l’autre des modules selon sa maturité et sa culture. Des ingrédients similaires mais une recette unique pour chaque organisation, les dosages sont adaptés.
Jerome