Bonjour,
Un premier salon comme expoprotection, c’est une vraie étape dans la vie d’un préventeur – entrepreneur. Après avoir testé SAFEXPO fin septembre à Brest, je suis donc dans le grand bain d’un salon parisien.
Mon stand, 6m², est l’un des plus petits, l’important est ailleurs et je m’en rends très vite compte en arrivant.
Le montage, journée du 5 novembre
La prévention commence le 6, le 5 c’est encore l’option travaux qui est engagée.
Les allées sont pleines de déchets liés à la conception et la finalisation des stands. Chacun y va de sa finition pour être fin prêt pour l’ouverture du lendemain.
J’assiste à quelques scènes qui font frémir le préventeur que je suis avec des réactions qui me plaisent néanmoins.
Une femme dans un stand voisin du mien demande à un conducteur de nacelle de la faire monter pour avoir une vision de haut du salon…et parce qu’elle n’est jamais montée dans une nacelle.
Le conducteur de nacelle lui indique gentiment que ce n’est pas un jouet et qu’il n’a pas la possibilité de l’emmener. Elle insiste un peu mais sans succès. Je trouve cela positif. Et elle est déçue.
J’entendrais le lendemain cette personne sur son stand vendre ses compétences en sécurité et prévention des risques et il semblerait qu’elle vende les animations de cette entreprise comme on vendrait toute autre chose.
On ne m’avait pas indiqué que je devais porter mes chaussures de sécurité pour le montage… elle ne me semble pas superflues pour autant. Et j’arrive dans le hall avec toutes mes affaires, je me trouve ainsi mêlé à ce chantier sans aucune coordination.
Les nacelles côtoient les situations ubuesques. Aussi en repartant en fin de journée, au détour d’un stand, je prends cette photo. Regardez de près… un pied sur l’échelle, une main sur l’échelle et la deuxième main posée sur le stand avec le pied qui fait le balancier sur l’arrière afin de garder l’équilibre…
Mon métier n’est pas la vente, c’est la prévention des risques professionnels…
Aussi, je me porte volontaire, pour accompagner les organisateurs d’expo protection pour gérer au mieux cette organisation et cette partie prévention lors de leur prochain salon. Je suis certain que je trouverais d’autres préventeurs prêts à y participer.
Le salon du 6 au 8 novembre
Le jour J est là, j’attends sans attendre, je regarde les autres stands et les premiers arrivants… puis vient le premier échange et cela s’enchaîne.
De belles rencontres avec des préventeurs, je rencontre une personne qui évoque son parcours, une peu similaire au mien par la biais d’un DUT HSE en 1981… et, moins d’1h après, je remets en lien deux collègues d’une même promo, en l’occurrence IUT HSE de Lorient 1981 (et oui, à la poubelle le RGPD, je m’autorise à fournir un n° de portable au second que je vois qu’il puisse partager un café avec un gars de sa promo il y a 37 ans…) J’adore et c’est sans doute l’un des meilleurs moments de ses 3 jours.
Une femme vient échanger, il s’avère qu’elle est médecin du travail… c’est un autre moment important, je la félicite. Vous savez pourquoi ? Elle doit avoir 10 ans de moins que moi et je lui dis être ravi de rencontrer une jeune médecin du travail (même si j’ai bientôt 45 ans, je n’ai jamais rencontré de médecin du travail ayant la trentaine).
Pendant le salon, l’un des utilisateurs de mon application m’envoie une manière quelque peu détournée d’utiliser l’app. ; je l’en remercie car il me fournit un exemple très concret, complémentaire à mes présentations.
je twitte, je « linkedine », et j’échange avec les personnes qui ne peuvent être présentes.
J’ai également la joie de recevoir des clients dont l’un qui expose également son savoir faire en vêtements techniques made in France.
Je rencontre beaucoup d’autres préventeurs venus voir les nouveautés, nous avons des pratiques parfois similaires, et parfois très éloignés.
Sur ce point, j’ai eu une conversation « lunaire » avec un préventeur d’entreprise qui souhaite une présentation de mon activité. Il a une double casquette services généraux et sécurité dans son entreprise. Je commence à lui expliquer l’approche GRIPHE axée sur 3 leviers complémentaires où la réglementation est un sujet parmi d’autres. Lui me parle de risque juridique et d’obligation là où j’évoque l’envie et la volonté, le sens… autant dire un chinois qui parle à un français sans traducteur et petit à petit, je le vois se mettre en écoute, changer de posture. Il entrevoit une approche de la prévention qu’il n’a, semble-t-il jamais envisagé. Je me rends compte que ses convictions ont bougé, cette entreprise ne deviendra sans doute pas avant longtemps cliente de ma Sté mais j’ai œuvré dans le cadre de mes convictions.
Ces 3 journées ont été positives et me permettent de compléter mon approche globale du marché avec des secteurs que je connaissais très peu.
Du point de vue de la prévention, j’ai rencontré des gens passionnés comme cet « ancien » de la prévention qui m’a fait penser à Henri, mon mentor quand j’avais à peine 25 ans et que lui approchait des 65 ans. Une passion débordante qui avait forgé mon envie de me lancer autour de la quarantaine. Toujours penser prévention sans se soucier du cadre qui ne fait que ramener à la norme alors que l’on cherche la performance.
Prendre des risques pour réussir en S&ST ! (Avoir du courage managérial).
Au plaisir et merci à toutes et à tous.
jerome
