J'ai franchi un cap dans ma réflexion récemment et la perception du risque par chacune et chacun.
Avec le temps, les différentes expériences acquises complétées de rencontres heureuses et de lectures diverses m'aident à construire mon puzzle de prévention. Cette vision est confortée par les mots de Jean TIROLE, notre récent prix Nobel d'économie qui positionne l'Homme au cœur de l'économie par l'importance à y accorder.
Je, tu, il, nous… sommes tous différents. Dans ce contexte comment faire de la prévention des risques un point d'accroche partagé.
Mon expérience, ma formation, mon éducation,…, ont participé à construire ce que je suis, ce que je pense, ce que je fais et donc à forger, pour ce qui nous intéresse, ma perception du risque.
Il me semble que l'enjeu se situe sur nos différences et nos rapprochements.
A ce titre, comment faire adhérer chacun à un sujet de compromis, dans notre époque ou l'entreprise glorifie les talents (et donc de fortes individualités : "je suis recruté pour me talents" sous-entendu, "je suis exceptionnel") et s'offusque, en parallèle, du désengagement collectif.
Le risque peut être un sujet de partage, il est collectif avant d'être individuel car il concerne l'entreprise et donc l'outil de travail (pourtant, on perçoit le risque quasi exclusivement à travers sa petite personne!!!). Dans un industrie manufacturière, le risque peut être abordé depuis le top management jusqu'à l'opérateur de production, cependant les termes ne sont pas identiques. Ma perception du risque dépend également de mon intérêt personnel.
Et si un manager ne conçoit pas toujours les risques pris par ses collaborateurs, il en perçoit les impacts potentiels. Sont-il économiques avant d'être humains ? (dans un premier temps, j'aurais tendance à croire que peu importe, du moment qu'un certain impact est ressenti). Le risque produit est-il a mettre au même niveau que le risque humain ou le risque économique??? Je pense que la notion de risque doit être comprise pour ne pas figer une situation par la peur et servir, justement, de voie de progrès par son contournement, sa réduction, voire son acceptation.
La notion de risque est aujourd'hui un réel frein à l'investissement, qu'il soit :
– humain : je ne peux pas faire cela, sinon…, en cas d'accident,…
– technologique : on ne connaît pas les risques…
– financier : les banques ne prêtent plus…
– …
je stoppe ici mon article pour mieux le continuer, car il commence déjà à être un peu long, désolé. je le continue plus tard ce jour ou demain
jérome
Gérôme que fais-tu de ton affirmation "la notion de risque est aujourd’hui un réel frein à l’investissement" en matière de prévention S&ST ?
je ne sais pas si tu as été confronté à un risk manager juriste de formation. C’est une difficulté pour un préventeur qui se retrouve face à des personnes qui ne savent parler qu’à travers les textes et s’appuyer sur la peur du risque.
c’est une véritable difficulté et c’est sans doute ce sujet qui me travaille quelque peu en ce moment car je cherche à inscrire la prévention dans un champ large de l’entreprise et ne pas le réduire à la réglementation.