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C’est un sujet que j’ai beaucoup de difficultés à aborder tant il me paraît complexe cependant, un article récent paru dans La Tribune (17/10/2012) m’a alerté à nouveau et m’incite à échanger avec vous.

 

Le titre en est « suicides : ce n’est pas le travail qui tue mais la gouvernance »

Au-delà du titre qui interpelle et avec le lequel il est nécessaire de prendre du recul, je vous livre quelques constats et réflexions.

 

Lorsque l’on se trouve au contact des salariés les échanges portent fréquemment sur le sens du travail et le manque d’information. L’impression ressentie pourrait ressembler à une route sur laquelle le conducteur subit le tracé. Les opérateurs pour certains sur de grosses entités industrielles ne connaissent pas les services amont et aval du leur.

Un changement d’horaires de travail et il n’y a pas d’explication… avons-nous gagné, perdu un client???

 

Déjà, il nous semble difficile de pouvoir donner du sens à son travail dans ce cadre.

 

Aujourd’hui également, le stress est un mot qui arrange tout le monde autant l’encadrement que les syndicats pour expliquer des situations identiques tout en possédant sa propre définition.

Sil est vrai que nous avons tous des réactions différentes face à une même situation, nous avons une approche individuelle du travail.

C’est également, en partie, notre environnement de travail qui nous influe mais également nos collègues, notre poste, nos encadrants et les fonctions transverses de plus en plus présentes (celle-ci amènent parfois de l’ambiguité chez des experts qui ne savent plus s’ils doivent travailler au sens de leurs compétences ou répondre aux fonctions chargées du contrôle et du reporting – dont fait parfois partie la fonction de prévention… :-).

 

Il reste vrai que le style de management au plus haut niveau de l’entreprise est relayé en cascade jusqu’au terrain. Il semblerait donc que certains managements soient favorables à des situations à risques.

 

Je suis cependant certain que des voies peuvent aider à prévenir ces RPS  :

1 – Le dialogue social. cela paraît évident, nénamoins, en France, sur le sujet, le dialogue est inexistant. A la lecture de nombreux ouvrages et malheureusement des événements passés relatés dans la presse, il est évident que camper sur ces positions ne fait pas avancer.

2 – Un sondage de bien être au travail ponctuel puis renouvelé périodiquement, permet, à partir de questionnaires reconnus, ils doivent être analysés par des experts dans le domaine et partagés avec le corps médical (karasek, minnesota,…)

3 – Un mode de management participatif, basé sur l’échange peut aider.

Ainsi, je pense que l’ILO-OSH 2001 dans sa volonté de « participation des travailleurs » peut être un support de partage lorsqu’il est pratiqué selon sa philosophie originelle.

 

Ce sujet me touche car en qualité de préventeur il est au coeur de souffrances réelles mais diffciles à identifier.

C’est un risque qui est la conséquence de mauvaises communications voire d’absence d’informations au sein des entreprises. Chacun voulant garder une partie du savoir pour lui, la déperdition d’informations peut être conséquente sur le terrain.

 

Les RPS, un sujet complexe sur lequel je souhaiterai pouvoir échanger concrètement, n’hésitez pas…

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