Perception et tolérance au risque

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bonjour à toutes et à tous,

je rigole par avance des commentaires et des points de vue qu’un article de ce type pourrait engendrer.

j’ai profité de prendre un congé ce vendredi et allonger ainsi un week-end assez beau en terre vendéenne. J’ai décroché avec un moment familiale fort appréciable.

Pour autant, l’image de la jetée des Sables d’Olonne m’a rappelé le bord de mer et notre perception du risque bien à nous et qui nous arrange. En terme d’exemplarité, j’ai également noté que le port du casque relevait de l’option pour la majorité des cyclistes croisés, y compris pour les enfants…

Les ports comme les jetées sont, en bord de mer, une zone de tolérance au risque assez exceptionnelle !

Le risque de chute, à marée basse, peut être proche de 10m avec des rochers en contrebas et pourtant, nous y allons gaiement, en famille à pieds ou en vélo.

Pour le préventeur, cette situation est intéressante pour plusieurs points :

 – Nous avons une tolérance au risque qui varie selon que l’on se trouve en activité professionnelle ou en loisirs.

 – Nous avons une exigence très différente en milieu professionnelle.

 – L’exemplarité vis à vis de nos proches et la bienveillance ne sont pas innées dans ses situations communes.

 – Nous faison prendre des risques majeurs à ceux que nous aimons.

Ces constats sont élémentaires et basiques. Pour autant, ils font le lien  entre les difficultés des approches liées au comportement et la prévention des risques en entreprise.

Aussi, comment puis-je demander à un manager d’être exemplaire s’il est le premier à ne pas mettre de casque en vélo ni le faire porter à ses enfants.

Je fais partie des préventeurs qui sont convaincus que l’on ne peut dissocier son comportement en et hors travail.

Dès lors on ne doit plus porter de prévention des risques professionnels mais bien d’éducation aux risques et à la prévention.

cdlt

Jérôme

 

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Cet article a 0 commentaires

  1. Henri

    Hello !

    Je ne partage pas ta réflexion car c’est oublier la grande différence entre l’entreprise et la sphère privée : dans la première il y a un lien de subordination entre les salariés et leur employeur qui rend celui-ci responsable de la S&ST de ses salariés, tandis que dans la sphère privée chacun est responsable de lui-même (mais on retrouve la subordination des enfants à leurs parents et la responsabilité des parents envers leurs enfants).

    On doit bien parler de démarche de prévention des risques professionnels de l’employeur (dont a formation des salariés au travail en sécurité) et tout autant d’éducation des enfants (y compris à la prudence).

    A+

    1. safetyfirst

      Sur le fond, je reste convaincu que la personne qui a une façon de faire où il se met en danger dans la vie personnelle prendra des risques dans la vie professionnelle en dehors de toute présence d’encadrement. Le lien de subordination est ce qui amène l’approche réglementaire de la prévention et donc l’obéissance plutôt que l’adhésion. C’est souvent dans ce cadre que les entreprises se complaisent dans leurs certifications S&ST par la conformité et non la conviction.
      Les changements de fond que j’ai pu observer dans plusieurs organisations arrivaient lorsque les personnes (individuellement) s’accordaient à dire qu’elles avaient changer y compris dans leur vie perso.
      @ ton écoute
      Jérôme