Faire face à un choix cornélien,
La crise sanitaire actuelle vient de me mettre face à un choix cornélien : Élu local, représentant de ma commune, je participe au fonctionnement d’une agglomération de 34 communes. Il existe deux instances : l’une le bureau communautaire, la seconde le conseil communautaire.
Au-delà des élus, diverses personnes sont présentes dans ces organes, en particulier les agents administratifs. Cela étant dit, il y a , dans le premier cas aux alentours de 45 personnes présentes et dans le second plus de 80 élus et agents.
Lors de la dernière réunion de décembre, j’avais failli ne pas me rendre au conseil communautaire car j’étais en pleine crise de « croyance » face à cette situation. Je m’étais limité à demander le taux de renouvellement d’air du local dans lequel se passe ce rendez-vous… je n’ai jamais eu de réponse.
Cette semaine, j’ai transmis au président de l’agglo ma décision de ne plus me joindre à ces réunions tant que la situation sanitaire était celle que nous connaissons. J’ai également informé mon équipe municipale qui me soutient. Pour certains, l’incompréhension de maintenir des réunions avec autant de personnes était réelle. La réponse que j'ai eu était laconique et, de mon point de vue irresponsable "si vous ne venez pas, pensez à transmettre un pouvoir à un autre élu". Cette réponse fait fi de la situation actuelle et, je pense, qu'elle m'a motivé à écrire cet article tant j'ai le sentiment d'un déni de la situation dans ce retour.
J'ai donc choisi d’assumer la position de l’exemplarité et de la cohérence avec ce qui est en place et demandé au sein des organisations aujourd’hui, partout en France. Cette position n’est aucunement colorisée du point de vue politique mais correspond à ma culture et mon expression d’élu.
Membre du GEPI, je suis convaincu qu’aucune des grandes entreprises de France n’accepterait aujourd’hui d’organiser des réunions de plus de 40 personnes et encore moins de plus de 80 personnes.
Nous, élus, sommes-nous au-dessus du risque ? sommes-nous au-dessus des pratiques que nous demandons d’appliquer aux autres ?
Nous sommes sans doute peu nombreux à être maire et préventeurs de profession…J’aimerai avoir vos avis et le point de vue des préventeurs en général sur les positions actuelles parfois difficiles à supporter ?
Comme d’autres sujets, la démocratie a besoin de se réinventer depuis un an, chose qu’elle fait peu. Cette crise ne doit pas être un obstacle aux échanges et aux prises de décisions. Elle ne doit pas, non plus, mettre dans des situations à risques les élus.
merci de vos retours.
Jerome
Bonsoir Jérome
Cette décison est la bonne, en qualité de préventeur on a l’obligation de prévenir et le devoir d’être exemplaire. Cette attitute va permettre une prise de conscience et impliquer un nouveau mode de fonctionnement.
Tiens bon
Daniel
Merci de votre commentaire Daniel!
belle semaine à vous, bonne santé à vous et vos proches.
jerome