Bonjour,
C'était hier la troisième journée du bonheur au travail organisée par la "fabrique Spinoza". Curiosité que cette journée en ces temps agités par nos gilets jaunes.
- bonheur et travail sont-ils compatibles ?
- ces deux sujets, mis en commun, font-ils partie des fractures entre les pôles citadins et la province?
- …
Vous connaissez mon point de vue sur les CHO (on en trouve un certain nombre dans la fabrique Spinoza!) et la réalité de leurs missions.
Chercher le bonheur dans l'entreprise, c'est oublier que les causes possibles à ce bonheur se trouvent aussi dans l'essence même de ce travail.
Pourquoi, de plus en plus de personnes se lancent dans entrepreneuriat ?
Au-delà du développement des individualités depuis de nombreuses années au détriment du collectif et donc (en partie) des valeurs du travail (salarié), chacun cherche à produire son bonheur. Vous pouvez chacune et chacun échanger avec des entrepreneurs qui se sont lancés récemment (moins de 5 ans), la qualité de vie, la maîtrise de son temps,…, sont placées bien avant la rémunération. On parle, ici, un peu de bonheur.
Le bonheur est individuel.
Les valeurs d'une entreprise, le sens donné au travail, connaître sa place dans la chaîne de valeur, pouvoir agir sur son activité,…, sont autant de facteurs favorables au bonheur.
Le bonheur ne se décrète pas.
Pour autant, je pense que bonheur et travail sont compatibles et qu'ils sont la résultante d'une réaction presque chimique entre cinétiques et facteurs organisationnels et humains. Mais que personne en dehors de celle ou celui qui est directement concerné ne peut provoquer. Nous ne sommes pas américains à tout positiver ! Nous devons travailler avec notre culture et nos râleries.
Nos organisations du travail sont pour beaucoup vieillissantes et les relations que nous entretenons doivent évoluer de la confrontation à la complémentarité entre les différents partenaires. Toutes celles et ceux qui construisent ensembles vont plus loin et sont plus performants que les autres. Il n'est jamais aisé de changer et face au changement que l'on soit salarié ou dirigeant, la marche est toujours aussi compliquée à franchir. Notre défaut est sans doute l'arrogance que nous affectent de nombreux pays étrangers et que l'on retrouve dans chaque camp!
En complément, parler de bonheur au travail est bien plus citadin que provincial. Là où se trouvent les industries manufacturières, et tant qu'un certain collectif existe, le travail se fait mais rarement le bonheur.
Je vous invite à lire l'article ci-dessous, huffington post, c'est une première et je le trouve court et suffisamment explicite. Le bonheur est possible et heureusement, il n'est pas lié au travail.
Aujourd'hui, alors que les CHO souhaitent animer le bonheur au travail nous avons des salariés qui semblent souffrir plus qu'auparavant et cela dans tout corps d'activités. Vouloir traiter les causes, c'est oublier les éléments profonds sociétaux autant que culturels.
au plaisir d'échanger sur cette thématique ou toute autre.
Jerome
P.S. le prochain article sera une première puisqu'il sera l’œuvre d'un autre blogueur, Alexandre, avec qui nous initions des échanges d'articles.
Vouloir être heureux au travail n'a pas de sens
BONHEUR AU TRAVAIL – Ces deux mots peuvent nous paraître antithétiques mais « travail » et « bonheur » sont de plus en plus souvent associés. Ce jeudi 29 novembre, la fabrique Spinoza, un groupe de …
https://www.huffingtonpost.fr/2018/11/28/doit-on-etre-heureux-au-travail_a_23603847/
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