Perception du risque (Art3 part2)

Il semble donc aujourd'hui que la notion de risque amène une ambivalence certaine dans les esprits de chacun, a minima pour la perception individuelle vs collective.

L'entreprise est limitée dans son expansion par le principe de précaution et en parallèle, l'Etat glorifie l'entreprise individuelle.

L'entreprise se veut transparente et souhaite développer la confiance et l'engagement de ses équipes pourtant les modes de management n'ont jamais été aussi dévastateurs par cette perte de sens et d'appartenance à son environnement de travail.

On oppose les générations X, Y et Z mais au fond, chaque génération développe l'inconscient exprimé par la génération précédente.

Toute ceci, paraîtra peut être loin de la réalité du terrain pour les préventeurs et pourtant, je suis aujourd'hui persuadé que la solution de la sécurité en entreprise ne se trouve pas que sur le terrain.

La sécurité est un élément fédérateur toutefois, l'aborder par la contrainte réglementaire reste la pire des approches.

Notre perception du risque n'est pas réglementaire. Elle se forge et continue à évoluer avec le temps. Si travailler sur un risque particulier et communiquer relève de la pratique terrain. Informer de manière générale une entreprise sur des réalités constatées dans le management est un levier possible d'amélioration.

J'ai fait le choix d'aborder les risques terrain de manière directe et relativement rapidement avec les opérateurs, surtout les anciens. J'oriente ma sensibilisation plutôt sur leur réflexion individuelle et les constats que chacun fait à travers l'actualité.

C'est une approche sans doute abstraite pour certains car venant avec une expérience personnelle et je serai ravi de la rendre plus concrète à travers des échanges directs.

@+

jerome

0 commentaire

  1. Hello !

    Etre "aujourd’hui persuadé que la solution de la sécurité en entreprise (ne pas oublier la santé au travail j’espère) ne se trouve pas que sur le terrain" c’est confirmer l’importance de l’approche "management de la S&ST" dans l’entreprise. Mais "management" dans le sens de système de management (système de gestion en français), pas dans le sens leadership (?) des membres de l’encadrement comme si là aussi la S&ST était encore une affaire individuelle et non celle de l’organisation…

    Aborder la prévention S&ST par la contrainte réglementaire est peut-être "la pire des approches"… En effet par essence c’est le rempart dont la société civile se dote pour contraindre les égoïsmes individuels. Donc c’est peut-être un peu dur de dire que la réglementation c’est la pire des approches ! N’est-ce pas prendre le parti des égoïsmes contre l’intérêt général ?

    Alors moi je préfère voir la réglementation (partie IV du code du travail / S&ST) comme un bon référentiel technique de prévention… Elle peut tout autant servir à constater des réalités dans le management S&ST que qu’en matière de risques terrain, mais surtout c’est globalement un bon modèle de système de management S&ST que beaucoup d’entreprise ferait bien de mieux exploiter pour s’améliorer.

    Bye.

    1. L’organisation est constitué d’individus qui sont recrutés comme des "Talents" et cela, je trouve, rend de plus en plus individualiste cette organisation. Travailler sur les leaderships aide chacun dans sa prise de conscience collective des sujets de sécurité et santé au travail à travers ses actes du quotidien.
      Ainsi, travailler sur la "tête" de l’organisation permet la déclinaison d’une démarche managériale.
      Cependant, et je crois que nous l’avons déjà évoqué, nous travaillons dans des entreprises différentes et l’impact de la culture d’entreprise amène à adapter son approche.
      Dans mon environnement, j’amène la réglementation comme un cadre mais ce n’est pas la donnée d’entrée principale auprès des managers.
      globalement en accord avec ton commentaire
      jerome

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