Des risques psycho-sociaux dans le document unique!!!

Je mesuis rendu la semaine passée à une conférence sur le thème suivant : « La place des risques psychosociaux dans la démarche d’évaluation des risques professionnels« .

Cette heure et demie de présentation puis d’échange était organisée par le CNAM IHIE avec un intervenant professionnel, Damien MERIT du cabinet Michel-Merit consultants.

 

J’ai toujours eu des difficultés à penser que l’on pouvait évaluer les RPS au même titre que les autres risques fussent-ils physiques, biologiques ou chimiques. Il me semble que cette approche doit se mener si et seulement si chacun au sein d’une organisation porte la volonté d’avancer sur ce sujet.

 

Cette intervention quoique dense et courte était :

 – Claire

 – Objective

 – Pragmatique

 

Claire par l’explication du cheminement nécessaire au sein de l’entreprise pour aborder ce sujet. Claire également par « l’explication » des RPS et de « leur histoire ».

 

Objective par l’approche construite relevant d’une certaine expérience ainsi que d’une confrontation de points de vues avec le temps.

 

Pragmatique par le rappel de la nécessaire humilité sur le sujet. Par le fait également que les questionnaires type karasek ou Sigriest sont des outils qu’il faut utiliser avec précautions. Que ces questionnaires peuvent être utiles mais que rien ne vaut l’échange en mode projet avec des personnes différentes au sein de l’organisation.

 

J’ai donc été rassuré sur le fait que l’EvRP ne peut pas et ne doit pas chercher à tout réduire à une équation. Mon éthique de préventeur est en phase avec cette approche où une part de subjectivité est forcément présente.

Une difficulté ressort au sein des entreprises par l’absence de cotation à l’heure où tout est mesuré. Les RPS évoluent avec l’entreprise et son organisation. Il est important de se faire accompagner par des professionnels qui servent de médiateurs et d’orienteurs dans cette démarche.

 

Je résumerai cette soirée à : « est-on près à entendre le vrai travail? » si la réponse est oui, l’entreprise relève d’un certain niveau de maturité pour analyser son organisation et ses RPS.

0 commentaire

  1. Hello !

    Le titre et le contenu de cet article laissent entendre que les RPS n’auraient peut-être pas leur place dans le DUER, voire dans l’EvRP… Mais pourquoi donc ? L’outil INRS ED 6140 « Évaluer les facteurs de risques psychosociaux : l’outil RPS-DU » est là pour ça (avec ED 6139 et qq autres lectures INRS). Et pour ceux qui veulent des chiffres les « petites trombones » servant à répondre aux questions peuvent facilement être remplacées par de chiffres dans un questionnaire mis sous excel…

    Par expérience cette évaluation mérite d’être faite par UT et non pas globalement pour toute la population d’une entreprise… Ce qui nous amène à fractionner toute éventuelle UT groupant tous les « administratifs » ou pire tous les « bureaux » en plusieurs UT plus réelles et plus spécialisées car en terme de RPS il faut interroger à la maille des collectifs de travail, ce qui se passe dans le Sce RH n’étant pas du tout la même chose que dans le Centre d’appel clientèle ou le Sce comptabilité…

    A+

    1. bonjour Henri, de bon matin pour un samedi.
      cet article date de fin 2012 et effectivement depuis, j’ai fait évoluer ma réflexion et mes pratiques eu égard à quelques échanges et rencontres.
      J’ai opté pour une démarche peu ou prou comme celle que tu indiques.
      Dans ce cadre, je fais évaluer, avec l’aide d’un enseignant chercheur à la base, la perception des salariés sur les risques dans l’entreprise en général avec des points spécifiques traitant de l’organisation, du temps de travail, des relations transversales et hiérarchiques,…
      Cela nous permet, comme tu l’indiques d’agir de manière ciblée (une UT, un point fort, un point d’amélioration,…) plutôt que globalement. Cette évaluation nous permet également d’avoir une vision globale et souvent de conforter des situations vis à vis d’une équipe de direction.
      Jérôme

      P.S effectivement le flot des échanges n’est pas toujours facile à suivre

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